Le thème de la nouvelle box, Au pays de mère nature, a germé suite à la rencontre de Carole. L’empowerment des femmes est le grand sujet du moment. On ne cesse de mettre en lumière toutes ces femmes qui osent se lancer, parler, créer, s’imposer. Alors plutôt que de suivre ce mouvement sans qu’il résonne en moi, j’ai cherché un sujet qui m’animait personnellement : la nature.
C’est ainsi que l’envie de soutenir une association qui oeuvre pour les femmes et la nature a vu le jour. Soutenir Fleurs de Cocagne, cette association qui oeuvre pour l’insertion des femmes en utilisant comme support pédagogique l’agriculture prenait tout son sens.
Ainsi, pour chaque box vendue, une fois les différents et taxes soustraits, 3€ seront reversés à l’association pour la soutenir à notre échelle dans leur actions. Je dis “notre” car cet objectif sera possible grâce à vous !
Pour savoir ce que cet argent récolté permettra, découvrez les propos recueillis auprès de Carole, en charge de l’animation du réseau adhérents.
Le projet Fleurs de Cocagne souhaite apporter aux femmes en difficulté
une activité valorisante, créative, tournée autour de la nature et du beau.
– Carole –
Qui se cache derrière fleurs de cocagne ?
Le Jardin Fleurs de Cocagne a été créé à l’initiative de Jean-Guy Henckel. Il s’agit du fondateur du premier Jardin de Cocagne, du Réseau Cocagne et président de l’association Fleurs de Cocagne d’Avrainville.
Comment le Jardin Fleur de Cocagne a vu le jour ?
Et si les fleurs pouvaient être produites localement, selon le cahier des charges de l’Agriculture Biologique, vendues en circuit court, et favoriser l’insertion des personnes en difficulté ? C’est le pari fait par le projet « Fleurs de Cocagne Avrainville ».
Créé en 2014 et installé sur une ancienne exploitation horticole à Avrainville, le Jardin Fleurs de Cocagne est une Structure d’Insertion par l’Activité Economique (S.I.A.E), association loi 1901, adhérente du Réseau Cocagne et signataire de sa Charte nationale.
Fidèles à la philosophie du Réseau, les Jardins de Cocagne et leurs Adhérents, bien plus qu’être producteurs et consommateurs, sont avant tout unis par une action d’entraide citoyenne et responsable.
Plus de 20 ans après la création du premier Jardin de Cocagne, l’initiative s’inscrit pleinement dans le domaine de l’insertion par l’activité économique ayant comme support le maraîchage biologique. Fort de ce succès, une idée et surtout une question a germée dans l’esprit de Jean-Guy Henckel : comment appliquer ce modèle à une activité pensée pour les femmes ?
Dans le domaine de l’IAE (insertion par l’activité économique), les emplois proposés aux femmes en difficulté sont peu nombreux et surtout peu valorisant (ménage, repassage, tri des déchets…). L’idée de produire des fleurs est donc née.
– Carole –
Quelle est la démarche de fleurs de cocagne ?
Pour Fleurs de Cocagne, l’objectif quotidien est d’aider des personnes à se reconstruire au travers d’un travail noble et valorisant. L’horticulture et le maraîchage biologiques sont utilisés en tant que support pédagogique et de remobilisation d’un public principalement féminin (70%).
Pendant leur contrat, les personnes en parcours d’insertion acquièrent de nombreuses compétences. Ces aptitudes seront transférables à d’autres domaines d’activité. Elles reprennent ainsi une confiance indispensable à leur futur.
Quelles sont vos activités ?
Notre métier est l’insertion par l’activité économique, c’est le cœur et le moteur de notre activité. Les supports d’activité sont l’horticulture et le maraîchage biologiques, la conception et vente de bouquets.
Nos légumes sont vendus sous forme de paniers hebdomadaires à nos adhérents. Les bouquets et fleurs sont eux vendus via plusieurs canaux (nos adhérents, boutiques bio, AMAP, fleuristes, foires et salons, événementiel type mariage…).
Une belle histoire à partager ?
Une salariée, que nous appellerons Justine, est arrivée chez nous timorée, anxieuse, très déstructurée par de lourdes problématiques socio-économiques. Murée dans sa détresse, elle n’était jamais contente et nous l’avions surnommée « Ronchonette » …
Puis elle a découvert l’émotion ressentie et partagée en réalisant ses premiers bouquets. Ce furent ses premiers sourires.
Jour après jour, elle retrouva une estime d’elle même et un aplomb qui lui permit de devenir « référente bouquets ». Ainsi, elle accompagne les nouvelles arrivantes dans leurs premières compositions florales.
Quelques mois plus tard, nous l’avons poussée à s’inscrire à un concours. Celui-ci allait la former en tant que monitrice destinée à travailler en ESAT. Elle fut reçue et s’y trouve encore, terminant sa première année.
Au mois de décembre dernier, notre directeur est allé faire une conférence à la CRAM d’Ile de France. Il a invité Justine à venir avec lui. Devant un parterre d’assistantes sociales, elle a raconté son parcours. Elle a expliqué son chemin de progression et défini son projet : devenir monitrice en ESAT et ainsi prendre en charge le quotidien professionnel de personnes handicapées.
Nous savons qu’elle y arrivera !
Que préférez-vous dans votre activité ?
Les ateliers et autres journées participatives sont de beaux moments. Des personnes extérieures au jardin viennent passer quelques heures ou une journée. Ils visitent et participent à un atelier de confection de bouquets.
Nous avons déjà accueilli plusieurs groupes. Ils s’agit souvent des salariés d’entreprises ou de fondations partenaires. C’est toujours un beau moment d’échanges et de convivialité entre nos jardiniers et jardinières en insertion et les visiteurs. Nos salariés présentent leur métier. Ils font visiter l’exploitation, aident les participants à réaliser leur bouquet.
En règle générale, ces événements se déroulent sur une matinée. Ils sont suivis d’un repas fait maison qui permet encore plus de convivialité et d’échanges dans un temps plus informel.
Comment sont financées vos actions ?
L’État prend en charge les salaires des personnes en insertion. Le Département de l’Essonne finance 50% des salaires de l’encadrement.
La Région Ile-de-France nous a aidés au démarrage. Le reste est financé par des subventions à l’investissement (matériels, travaux,…) et par notre chiffre d’affaires (qui ne doit pas dépasser les 30% de notre budget de fonctionnement car nous sommes une association).
Les subventions proviennent pour 25% de fonds publics, y compris de l’Europe et pour 75% de fonds privés (Fondations d’entreprises) que l’on obtient généralement sur concours.
Le petit mot de Carole
en charge de l’animation du réseau adhérents
» Ce qui nous a séduit chez l’Échoppe Végétale : nos valeurs communes, la démarche de vulgarisation du jardinage urbain d’Anaïs et sa volonté de mettre en avant des initiatives locales et sociales, son engagement éco-responsable, sa personnalité, sa bienveillance et son esprit d’entrepreneuse !
Nous avons également été très flattés d’être la première association sélectionnée par Anaïs pour une box solidaire en édition limitée. Nous espérons que cette première édition sera suivie par beaucoup d’autres beaux partenariats entre l’Échoppe Végétale et des associations ! »
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