Dans la box d’automne, vous retrouverez un sac en kraft remplie de lombricompost, l’or brun du jardin. Cette matière organique est entièrement naturel et viendra remplacer le terreau et les engrais chimiques. Elle se compose des excréments de vers de terre ayant permis le compostage de matières organiques. On ne peut pas faire mieux en matière de zéro déchet. C’est suite à un échange avec Anaïs, la lombricompostrice d’Organic worm que l’envie d’ajouter ce fertilisant biologique est apparue comme une évidence. Cette petite entreprise située en Bretagne a été fondée par Anaïs et Romain accompagnés des milliers de vers de terres qui vivent sur le terrain où ils ont installé leurs petites serres non chauffées. Voici les coulisses de leur activité engagée et soucieuse de l’environnement.
“ Le principe de recycler en redonnant à la terre ce qu’elle nous a donné est quelque chose qui nous avait beaucoup touché. » Anaïs Provost
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Un ensemble de nombreuses choses je dirais… Déjà c’est un projet qui a germé dans notre tête il y a une dizaine d’années lorsque Romain a découvert la lombriculture au cours de son stage en licence environnement. Le principe de recycler en redonnant à la terre ce qu’elle nous a donné est quelque chose qui nous avait beaucoup touché.
Ensuite l’envie de faire quelque chose de bon pour la nature. Nous voulions travailler au grand air avec les vers de terre, combiné à l’efficacité remarquable du lombricompost sur les plantes qui nous a stupéfait. Cette activité offre aussi la possibilité de proposer à tout à chacun de recycler ses déchets organiques peu importe le milieu où l’on vit, grâce aux lombricomposteurs.
Ce sont toutes ces raisons, qui nous ont poussés à nous lancer dans cette activité afin de faire découvrir au plus grand nombre ce formidable fertilisant sans odeurs, bon pour les plantes et l’environnement.
Où et comment sont fabriqués vos fertilisants ?
Le recyclage des déchets organiques
Tous nos produits sont issus de notre élevage de vers de terre situé à une demi-heure au sud de Saint-Brieuc en Bretagne. Nous travaillons à 100% en local, nous recyclons des déchets organiques principalement du fumier issu de fermes situées autour de chez nous, ainsi que les déchets organiques de quelques restaurateurs de notre commune pour les aider à réduire leur déchets.
La récolte du lombricompost
Une fois que les déchets ont été totalement mangés par les vers, nous récoltons leur lombricompost à l’aide d’une vieille machine utilisée par nos anciens, ce qui nous permet de ne pas utiliser d’électricité sur toute notre partie production. Il est ensuite tamisé finement, pour récupérer tous les vers curieux qui auraient l’envie de voyager et ainsi éviter qu’ils ne se retrouvent dans le sac au moment de l’emballage.
Avez-vous un label particulier ?
Pas pour l’instant, bien sûr nos produits sont biologiques selon la norme française et européenne pour les fertilisants organiques. Dans le futur si nous demandons un label ce serait auprès de nature et progrès.
Quels conseils donneriez-vous aux jardiniers qui auront votre produit entre les mains ?
De laisser libre cours à ses envies ! Le lombricompost est un véritable couteau suisse des jardiniers que l’on soit amateur ou aguerri, principalement grâce au fait qu’il ne brûle pas les plantes.
On peut l’utiliser pur pour faire ses semis, en déposer à la surface d’une plante déjà installée ou encore lors du rempotage avec un mélange 1/3 lombricompost, 2/3 terreau. Mais j’ai par exemple, une de nos utilisatrice qui m’a dit qu’elle en avait mis sur ses orchidées pour tester et qu’elle était super contente car, pour une fois, elle avait réussi à les faire refleurir!
Vous avez une plante préférée ?
Pour Romain c’est son citronnier, qui nous régale tous les hivers de ses délicieux citrons verts et qui pousse en pot dans notre véranda et pour ma part c’est mon sakura (cerisier japonais). J’aime tout particulièrement ce qu’il représente au Japon mais aussi sa beauté lors de sa floraison printanière et ses changements de couleur au fil des saisons.
Informations à savoir sur les vers de terre
» Oui, il y a une croyance populaire qui dit que si l’on coupe un vers de terre en deux ça en fait 2 ! C’est faux ! Une partie peut survivre tout au mieux mais en général il meurt… Alors ne coupons plus les vers en deux, eux aussi, comme les abeilles ont un rôle très important dans la nature, il faut les protéger ! »
Et pour les curieux nous sommes ouvert au public de juin à septembre le mercredi après-midi et le samedi matin n’hésitez pas à venir nous voir!
Pour recevoir votre paquet de lombricompost
et vos sachets de graines bios à semer cet automne,
abonnez-vous à la box d’automne “Cueillette sauvage en Irlande” (édition limitée).